Ecrits sur le bord d'un port gelé
Durant que les mouettes se disputent les glaces d'avril,
Sur le port en terrain de vague solitude,
Les pierres s'affrontent en hauteur,
Narguant des silos, abreuvoir de leur foule intestine.
Les nuages s'échappent des forteresses modernes
Et viennent consolider les manteaux dépressif du baromètre
Les oiseaux discutent avec les moteurs,
Occupent l'air et la vie.
Les autres sont ailleurs.
Des traces de pas fossiles
Facilitent la mémoire de la marche
Et les yeux suivent les lignes grossies
Du rêve sédentaire privé de vie
À la perte du jour.
Babel détruite dans toute les langues
A échappé ses plus grosses parcelles
Dans tout les coins du globe doré
Et survie dans chacun des petits blocs
Qui eux aussi veulent atteindre le ciel.
Les mouettes crient au scandale
Quand on leur vole leur terrain d'éveil.
Le commerce n'a pas court dans l'air !
Avril 2011